La série quotidienne de TF1 a fait le plein de nouveaux personnages il y a quelques semaines. Une rentrée riche sur laquelle revient pour Télé 7 Jours Sarah Farahmand, la productrice d’ITC. L’occasion de donner quelques indices sur ce qui attend certains chefs.
Quel est votre premier bilan pour cette rentrée 2023 ?
Très positif ! Nous avons l’impression que cette nouvelle promo a été très vite adoptée par le public. Nous sommes contents, tant au niveau du casting que des personnages. La fusion se fait bien avec les héros précédents.
Comment avez-vous choisi ces nouveaux personnages et leurs comédiens qui tiennent parfois leur premier grand rôle ?
A vingt ans, on ne peut pas leur demander d’avoir un CV de quatre pages. Donner leur première chance à des jeunes comédiens fait partie du charme de la série. Pour les choisir, nous avons une directrice de casting, Peggy Pasquerault, qui est présente depuis la saison 1. Elle contacte régulièrement tous les agents qui intègrent des nouveaux comédiens dans leur équipe. Elle va dans les écoles de théâtre repérer et parler des profils qu’elle cherche en cas de nouveaux personnages. Et aujourd’hui, il y a les réseaux sociaux. Des jeunes qui n’ont pas forcément accès aux castings et aux agents peuvent répondre aux annonces.
Comment se passe la création d’une nouvelle promo ?
Un gros brainstorming se met en place en février et mars avec les principaux auteurs. En général, nous avons deux jours de réunion et nous passons en revue les personnages existants, leurs points forts et faibles… Nous regardons quels seraient les manques en écriture – un ennemi, un personnage drôle, de la séduction… – et les grands ressorts narratifs qui peuvent exister. Nous réfléchissons à des profils de personnages. Nous nous demandons par exemple si certains ne sont pas un peu à l’abandon, s’il ne faut pas leur créer une histoire d’amour ou un nouveau membre de leur famille.
N’avez-vous pas peur que les fans vous accusent de sortir du chapeau un frère ou une sœur dont ils n’ont jamais entendu parler avant ?
Nous nous posons nous-mêmes la question de savoir si l’arrivée soudaine d’une demi-sœur pour Constance (Sabine Perraud) est aberrant ou non. Mais en même temps, nous ne savons rien de la famille de la femme de Teyssier (Benjamin Baroche). Nous ne savons pas si ses parents sont vivants ou non, si elle a des frères et sœurs… On peut donc tout imaginer. Si nous avions fait venir son père dans un épisode sans mentionner qu’il avait une autre fille, l’arrivée de Bérénice (Bérénice Leblond) aurait été tirée par les cheveux. Là, il y a une première surprise pragmatique puis la satisfaction d’imaginer ce que ça va créer pour Teyssier et sa femme.
Que réservez-vous à Bérénice ?
Plein de choses (rires) ! La confrontation entre elle et Teyssier est très savoureuse. Deux contraires mis ensemble s’aimantent parfois. Teyssier pousse Bérénice à avoir un peu de caractère. Elle a l’air effacée mais elle n’hésite pas à lui tenir tête quand elle est sûre d’elle. Peu à peu, on va la voir éclore !
Une histoire d’amour peut-elle naître entre Malik (Oscar Al Hafiane) et Ambre (Claire Romain) ?
Il va y avoir un rapprochement, mais je ne dis pas lequel ! Ils ont vécu une relation épistolaire très forte donc les choses vont se concrétiser. Mais il faudra regarder pour savoir s’il s’agira d’une histoire d’amour telle qu’espérée sur l’application. Dans une quotidienne, la matière est vivante, ce qui est très jouissif. On teste des choses et on voit rapidement à l’écran s’il y a une alchimie entre deux comédiens. Parfois elle ne correspond pas à ce que nous avions imaginé et on arrête. Mais à certains moments, il y a des étincelles. Nous n’avions pas, par exemple, prévu qu’Eliott (Nicolas Anselmo) et Greg (Mikaël Mittelstadt) tombent amoureux. Mais les premières scènes entre eux nous ont donné envie de suivre cette voie car il se passait tant de choses entre eux…
